Je m’adresse à toi l’homme au masculin
On parle beaucoup des femmes et de leur souffrance et mon coeur de femme s’adresse à toi.
A ta douceur cachée, ta bienveillance endormie, ton énergie féminine réprimée.
Guéris toi et tes fils de tant de temps de conditionnements à être dur comme le fer.
Libères toi de toutes ces croyances limitantes qui t’ont forgées à être dans le mépris de ta propre nature, de ton rôle de protecteur du féminin.
Regardes le déni de ta profondeur en toi au point où tu le dénigres en dehors de toi .
L’extension de la maltraitance envers toi-même, ne la vois-tu pas ?,
envers ton amie, ta compagne ou la femme qui porte ce nom.
A user de ton sexe comme un instrument de pouvoir et d’abus, alors que si tu regardes bien il est si fragile à découvert, en dehors de toi si vulnérable.
C’est cette vulnérabilité qui est ta vraie force, nécessaire pour donner corps au vivant.
Honnore le au lieu de le mépriser, reprends ton pouvoir de création.
On t’a appris à être fort et dominateur et tu as fini par le croire.
Si tu es perverti c’est que tu as cru ce qui est tordu pour être aimé par tes pères.
C’est que tu as subi la déviance de ta mère, elle-même abusée par son père et le silence de sa mère.
On t’a appris à ne pas contredire, à ravaler tes émotions, à t’en moquer, à t’humilier.
On t’a appris à ne pas pleurer ton cœur blessé car un homme ne pleure pas.
A ne pas vivre ta créativité, ni ton désir d’enfant car un homme doit travailler dur pour réussir.
A subir les coups et les reproches “pour ton bien.”
A ne pas vivre dans l’allégresse des choses simples de la vie et du quotidien car un homme doit être sérieux.
Toi aussi on t’a abusé en te faisant croire tout celà, tout ce que tu n’es pas.
Toi aussi tu as souffert de maltraitance, le reconnaître permettra non seulement ta guérison et aussi celle des femmes.
Tu peux te cacher derrière tes obligations, ton travail, ta carrière, tes responsabilités, ton besoin de conquérir ou celui de gagner de l’argent.
Tu peux te cacher derrière la spiritualité et un certain état de complétude, mais as -tu vraiment contacté ta douleur?
Accueille ta souffrance enfouie derrière ces vieilles cicatrices.
Ouvres les, cela demande du courage, et là tu seras un homme, un vrai.
C’est douloureux , as-tu le choix?,
tu le sais à l’intérieur.
Laisse couler les plaies de luttes et de résistances.
Laisse ton être se réguler tout seul et regarde le avec bienveillance.
Ne te juges pas et tu peux pleurer, les pleurs purgent le chagrin.
Le chagrin ouvre la conscience et le cœur.
Même si c’est une histoire et que tu n’y crois pas, ton corps, lui sait.
La vie s’est incarnée et derrière se trouve l’endroit véritable où tout est calme et équilibré.
Sois le frère, l’ami, le compagnon de vie, l’un avec l’autre,
et non plus contre,
et le monde se réjouit.
Attrapes tes rêves,
Met les dans un beau sac en cuir,
ton préféré et ne les lâches pas
car ils te suivent même si tu ne le veux pas.
Suis ta vision,
incarnes là sinon elle te hanteras.
Et tu arriveras sans savoir comment
à la fin de ta vie.
La mort te regardera avec son beau visage
Et tu pleureras de ne n’avoir pas pu
te rendre libre.
Peut-être que dans une autre vie tu recommenceras.
Attrapes tes rêves je te dis,
c’est maintenant.
Suis ta vision, elle est dans ton sac depuis longtemps.
C’est ton préféré, ne la met pas de côté.
Ta vie n’est qu’un rêve je te dis, vis le,
sans chagrin.