La rencontre avec l’Inde,

par | Jan 15, 2025 | Mystère & Mystique | 0 commentaires

et la maternité a été immense .

D’abord avec la découverte du Yoga les cours de Faeq Biria proche disciple de B.K.J Iyangar fondateur de la méthode Iyangar.

Le studio était avenue Victor Hugo cf.

Biria était intense, pas toujours très commode. Il aimait les jeunes filles et avait un certain pouvoir sur certaines d’entre elles. Je n’en faisait pas partie. Le long du parcours, j’ai expérimenté que la puissance de certain maître se confond avec la séduction et le sexe.

J’avais mal au cœur dans l’ashram ou un ami nous avait conseillé d’aller, envie de vomir. Nous dormions dans une chambre simple. Je ne pouvais pas me lever pour aller aux toilettes. J’avais mangé cru il y a quelques jours dans un palace et mon ventre se tordait. Nous avions participé au Darshan de la journée, des milliers de personnes. Les femmes à gauche, les hommes à droite. Un silence léger, une brise parfumée. Le gourou arrivait en marchant, petit , il semblait flotter au dessus du sol, les personnes se prosternaient, il régnait une atmosphère de dévotion. Le repas était servi dans une grande salle , nous avions le choix entre Indian food et européen , je ne pouvais rien avaler. Le soir dans la chambre je ressentais tellement de douleurs, comme un accouchement par le bas, je me vidais aux toilettes et il n’y avait plus rien. J’ai demandé qu’on aille me chercher le gourou ! Mon mari se lève, je dis : je vais mourir ! vas y je t’en pris, il ouvre la porte, plus rien. Fini plus de souffrances ni douleurs, nada. Silence. Le lendemain je vais à la clinique de l’ashram il y a une longue queue de femmes Indiennes, de la musique douce. On me laisse passer, une femme me regarde avec son doigt, je suis enceinte de 2 mois me dit-elle.” It’s a Sai baby, it’s a Sai Baby “ chantent-elles.

Nous étions dans l’ashram de Sai baba. 

Mon premier voyage en Inde.

C’est là que nous avons découvert “ Angel Valley “et le petit orphelinat qui se construisait. Nous avons été touché par ces enfants, le père Zakari et sa vision, à l’époque il construisait non seulement un bâtiment mais aussi le puits. Je me souviens de ces enfants qui dessinaient sur la terre, fiers au milieu des plantations de poivre et de Cardamones. Nous avons eu envie d’aider ces missionnaires Bénédictins. L’ordre bénédictins est dans la famille depuis longtemps, mes ancêtres du côté de mon père ont créé cette liqueur “la Bénédictine” et toute l’histoire qui va autour.

Idéalistes, mon argent hérité a servi à ça aussi. Aujourd’hui l’orphelinat est grand et un lieu de retraite cf.

Angel Valley en 1996:

Today:

La rencontre avec l'Inde

Après Angel Valley nous sommes allés à Mahallapuram, lieu affectionné par les Beatles, petit village avec de merveilleux temples sur la mer .

Je me souviens du croissant de lune, la nuit alors qu’on nous invitait à boire un chai, il n’était pas dans le même sens qu’ici en Europe. Il y avait un âme sous sa lumière, nous étions assis sur la terre.

Il y a eu aussi la ville de  Madurai, Mysore, l’Ashram de Aurobindo alors en construction. 

L’enseignement de la Mère ne m’a jamais accroché, touché.

Très vite nous avons quitté Paris, je ne voyais pas mon enfant dans le bruit, la pollution et en dehors de la nature. J’ai mis de côté ma carrière de comédienne et me suis complètement lovée dans ce bonheur d’être mère. 

Je priais beaucoup et chantais des mantras, certaine que mon bébé l’entendait et en serait baigné.

J’ai fait l’erreur à l’époque de vendre l’appartement que j’avais à Montmartre pour financer tout ça.

La vie à la campagne, être marié à un artiste, …

Le louer aurait été plus astucieux, aujourd’hui il servirait à ma fille justement.

 L’insouciance, la non éducation envers la valeur de l’argent , l’héritage au trois quart volé par la dernière femme de mon père, tout cela a crée beaucoup de problème par la suite.

L’Inde c’est aussi Amma Amritanandamayi en 1994 en banlieu de Paris.

Un bain d’amour, une ambiance joviale avec des chants Bhajans et des odeurs à n’en plus finir.

Entre nourriture indienne et parfum de roses, on se dirigeait vers elle. Il n’y avait pas de ticket à l’époque, tout se faisait de façon fluide jusqu’à arriver dans ses bras.

Je me sentais bercée dans un cocon maternelle.

Très vite, je me suis investie dans cette culture, en lisant, en chantant à la maison et en berçant Isis.

J’ai été à plusieurs Darshan à Paris et Toulon, à Londres lorsque nous y habitions, avec mes filles, mon compagnon.

J’y ai emmené ma mère une fois espérant une rencontre avec elle ( ma mère). Elle n’a pas voulu aller dans les bras « de cette femme » avec moi, ni se mettre à genoux.

Puis je suis allée en Inde faire du Seva (service désintéressé ou karma yoga) pendant plusieurs semaines au moment de ma séparation.

Je me souviens d’un jour où je me promenais près de la piscine et là je vois Amma dedans, nous étions seule elle et moi.

Elle me sourit et me tend la main pour sortir de l’eau, je n’ai pas osé, j’avais peur, j’ai appelé quelqu’un.

Cela m’a beaucoup perturbé, pourquoi ne lui avais-je pas pris sa main? Elle a eu une réaction que j’ai qualifiée de agacée à l’époque. Une femme est venu et l’a aidé.

Je me suis longtemps dit que je ne pouvais pas prendre ma place.

Par la suite, j’ai été à ses côtés pour donner les bonbons dans sa main qu’elle à son tour donne à chaque personne qui passait dans ses bras. 

J’avais très chaud, pas seulement de chaleur du climat de l’Inde mais aussi d’émotions et d’amour.

Je me sentais très proche et remplie d’amour.

La période était douloureuse car je me séparais de mon mari, j’avais une fille de 3 ans.

J’avais rencontré mon compagnon actuel mais tout cela était flou, douloureux.

J’ai perdu mon père la même année, puis une succession de décès au sein de ma famille maternelle.

Et pourtant j’étais dans un bain d’amour. J’ai bien ressenti que l’amour donné est aussi l’amour reçu , que c’est un vase communiquant. Que tout cette dévotion dirigée vers elle , cette puissance de l’amour ensuite condensée et canalisée dans un câlin est une circulation inépuisable.

J’ai été très surprise de l’arrogance de certaines personnes dites “haut placées” dans l’Ashram.

Et des histoires et ragots que je pouvais entendre dans la cuisine en épluchant les carottes. Je me demandais à l’époque comment on pouvait être comme ça tout en étant au service , dans une quête “ dite spirituelle”?..

J’ai compris que bien souvent les gourous ont une intention et chaque personne à son rôle et surtout si elle est placé là c’est pour une raison, c’est qu’il y a des choses à comprendre, à lâcher.

En tout cas l’égo spirituel est bien le pire.

Amma m’a aussi donné un mantra. 

J’ai lâché un peu l’enseignement lorsque j’ai rencontré un enseignant en France que j’ai suivi pendant 10 ans.

Il était exclusif, j’ai réalisé plus tard que c’était dans son intérêt. Aujourd’hui il est en prison pour abus.

“L’amour est notre véritable essence. L’amour ne connaît pas de frontières de caste, de religion, de race ou de nationalité. Nous sommes tous des perles enfilées sur le même fil de l’amour.” Amma

la rencontre avec l'Inde

J’aimerai retourner en Inde, voyager, faire une cure d’Ayurveda. Nous avons eu la chance ici à Uzès d’avoir une femme qui pratiquait l’Ayurveda, partie aujourd’hui.

Elle m’a appris à faire le Ghee, c’est un beurre clarifié, c’est comme manger de l’or.

Lors de ma deuxième grossesse, j’en mangeais une cuillère par jour pour nourrir mon enfant.cf

J’ai rencontré intérieurement Ma Ananda Moyi, Yogananda en parle dans son livre « Autobiographie d’un Yogi ».

Son amour m’est si familier, sa présence, son énergie fait tellement écho à mon être profond.

 » L’effort pour s’éveiller à sa nature réelle est le devoir de l’homme en tant qu’être humain. seules les actions qui atisent la nature divine de l’homme sont dignes de ce nom, tout le reste ne sont que non action, un gaspillage d’énergie » Ma Ananda Moyi.

la rencontre avec l'inde
la rencontre avec l'inde

Nous sommes allés à Ojai, il y a quelques années, et avons séjourné à sa retraite. https://krishnamurtiretreat.org/

J’aime la respiration qu’il crée au sein de ses mots, de ses enseignements qui passent par la pensée.

“ La liberté est un état d’esprit, non le fait d’être affranchi de « quelque chose » ; c’est un sens de liberté ; c’est la liberté de douter, de remettre tout en question ; c’est une liberté si intense, active, vigoureuse, qu’elle rejette toute forme de sujétion, d’esclavage, de conformisme, d’acceptation.”

C’était tellement touchant d’être là, de dîner à sa table, de se réunir dans son salon pour des discussions le soir.

L’essence de sa présence et de son enseignement est toujours là, sans parler de la beauté et de la force de l’environnement de Ojai. 

Il y a Osho découvert lors d’un reportage, son énergie à traverser l’écran pour m’inonder, c’était fort et doux à la fois. Et puis une approche plus profonde par ses livres, par le partage de personnes ayant vécu auprès de lui.

“Je veux que vous vous acceptiez tel que vous êtes.

C’est comme cela que l’existence vous a voulu.

Vous ne vous êtes pas confectionné vous-même.

Toute la responsabilité incombe à la Vie.

Elle devait avoir une place pour une personne

comme vous, sinon vous n’existiez pas.

L’existence a besoin de vous tel que vous êtes.”

Toutes ses expériences et rencontres ont marqué mon existence, ont creusé un sillon dans mon être.

Je me souviens qu’en rentrant de l’Ashram de Sai baba je fais des rêves très intenses, il apparaissait et me mettait des bougies et des statues divines sur les pieds, je me sentais bénie. Peut importe ce que l’inconscient peut fabriquer ou pas, ce qui compte c’est ce que l’on ressent, ca c’est vrai.

Lors d’une retraite dans le désert avec Gilles Farcet « disciple » à l’époque d’Arnaud Desjardin, dans le cadre de stages de Terre du Ciel, j’ai mis mon lit dehors pour dormir sous les étoiles et là dans la nuit j’ai rêvé qu’on venait me chercher depuis les étoiles .

C’est Sai baba qui conduisait, je me sentais aspirée par une force incontrôlable, ça me prenait tout le corps, je ne dormais pas vraiment. J’étais consciente.

Denise Desjardin habitait à Uzès, nous nous rencontrions souvent au déjeuner aux petites mains, petit restaurant associatif. Elle était toujours très élégante. J’ai parcourut quelques livres, d’une manière générale je trouvais Arnaud Desjardin trop cérébral pour moi. J’avoue d’ailleurs avoir appris plus dans mes échanges avec les Touareg le soir sous les étoiles et leur chant, qu’avec toutes les choses « spirituelles » que nous devions faire lors du stage.

Il y a eu la visite à Mère Meera en Allemagne dans les mêmes années . Il n’y avait presque personne à l’époque. On attendait assis dans son entrée et puis chacun son tour on allait s’asseoir devant elle. Elle nous regardait dans les yeux. Un regard perçant presque trop, j’avais chaud, je soutenais le regard et j’avais l’impression d’une éternité.

“Oubliez le passé, vivez dans le présent et souvenez vous du Divin.” Mère Meera.

Et puis il y a au-delà des mots et de la pensée par sa simplicité qui offre la paix de l’esprit : Sri Nisargadatta Maharaj. 

“Dans mon monde, il y a un silence éternel.

Mon silence chante, mon vide est plein,

Je ne manque rien.

Vous ne pouvez pas connaître mon monde

jusqu’à ce que vous soyez là.”

Je suis est mon livre de chevet avec le Tao te king.

la rencontre avec l'Inde

Le chemin n’est pas toujours facile, cependant il est enrichissant, c’est l’expérience du présent, il s’offre maintenant. J’ai appris à ne pas m’y attacher, ni à en faire une gloire. A ne pas renier non plus le douloureux, chaque chose à sa place finalement.

La beauté, la beauté

La beauté, la beauté

La beauté en toutes choses. Que se soit la lumière qui plante son rayon sur le sol de mon salon, Qui s'anime puis qui s'efface et vient taper mon front. Qui devient si intense qu’elle crée une forme...

Attrapes tes rêves,

Attrapes tes rêves,

Met les dans un beau sac en cuir, ton préféré et ne les lâches pas car ils te suivent même si tu ne le veux pas. Suis ta vision, incarnes là sinon elle te hanteras. Et tu arriveras sans savoir...