J’ai pas mal exploré l’alimentation dans ma vie.

Je suis devenue végétarienne vers 22/23 ans.

 Un jour, j’entre dans une boucherie avec un ami.

  J’ai été élevé à la Française, sans trop de question sur l’impact des aliments sur la santé, des conditions des animaux ou l’intérêt de manger sainement.

On ne mangeait pas trop transformé non plus.

 Sauf chez mon père qui a épousé une femme Canadienne en 3ème noce.

“L’Amérique” est un peu arrivée en Normandie ( il était Normand). 

Ça avait son charme et assez avant garde dans les années 80;  peanuts butter et sirop d’érable sur toast trempé dans de l’œuf frit dans du beurre. 

 Ma grand-mère maternelle, elle, était un cordon bleu, elle faisait une bonne purée, je me souviens.

 J’entre dans cette boucherie et là tout d’un coup c’est comme si je ne voyais que des cadavres, de la chair, du sang.

 Celà m’a traversé comme une douche froide, des corps démembrés, des bouts d’êtres éparpillés.

Un sentiment de souffrance profonde.

Je me suis dis plus jamais.

 J’ai fait pas mal de recherches par la suite, avec des vidéos assez sordides ( des activistes comme Goveg and cie) sur les conditions de ces pauvres bêtes. J’étais glacée ;

 Bizarrement le lendemain je décidais de partir à Chartres à pied de Paris.

Un appel, besoin de sortir de la ville, de la sentir se retirer sous mes pas.

Mon point de départ sera la tour St Jacques.

J’aime beaucoup cette Tour.

 La vie a voulu que je mange de nouveau du poulet et du poisson à la suite d’une maladie récente ( les mammifères je ne peux pas ).

 Évidemment je sais que les animaux sont bien traités, qu’ils vivent dans une chataignerais dans les Cévennes.

Pas les poissons, ahaha, qui eux viennent de la criée de Sète.

Je les mange en conscience.

C’est-à-dire que je les remercie, voilà mon corps en a besoin pour l’instant.

 La vie est fluctuante, alors celà peut encore changer.

Le tout c’est d’écouter son corps pas ses croyances.

C’est en ce sens que je guide mes clients.

 Quand j’ai eu ma première fille et avant surtout pour me préparer à une éventuelle grossesse,

j’ai arrêté de fumer, de boire du vin et d’autres alcools.

 Je sortais d’un mode de vie un peu extrême avec mes amis comédiens, à Montmartre à l’époque de Véra Gregh, l’hôpital Éphémère rue Carpeaux, on faisait souvent la fête. 

 J’ai commencé à manger sainement sans viande, crudités fraîches tout bio, légumes à la vapeur,  je faisais mon gomasio, j’aime préparer des plats selon les couleurs, les équilibrer avec des céréales

Je faisais mes graines germés, j’étais émerveillée par tout ce monde qui s’ouvrait, la joie d’être mère, de vivre à la campagne.

Nous avions déménagé dans la vallée de Chevreuse, pas question pour moi de vivre à Paris avec un bébé.

 Je découvre donc tout un monde alimentaire avec des goûts simples , précieux.

Je faisais mes yaourts végétaux au lait d’amande que je faisais moi-même à partir d’amandes trempées.

Toute une succession de cycles qui me faisait du bien.

 C’était ma façon de créer, mon mari lui peignait.

 J’étais un peu en retrait de la scène, des castings et du théâtre en général.

Cela me manquait mais le besoin d’être présente pour ma fille était ma priorité.

 Je ne donnais que du lait d’amande et de noisette, des graines germées déshydratées à ma fille dans son biberon, après l’avoir allaité c’était autour de 1996.

 Elle avait des bronchites chroniques , j’ai appris alors que le lait de vache n’est pas bon pour les glaires, le mucus et d’une manière générale, le lait de vache c’est pour les veaux.

 Je suis assez exploratrice et  je voulais que ma fille soit soignée et nourrie au mieux.

J’ai “par hasard”, je ne sais plus comment je l’ai rencontré, c’était une femme grande, impressionnante qui pratiquait l’ iridologie.

 Comme ma fille a un prénom égyptien j’y ai vu un intérêt.

Cette pratique qui consiste à lire l’iris vient de l’Egypte.

Dans l’iris  serait représenté l’ensemble du corps, un peu comme une cartographie et qui permettrait de pratiquer un bilan de santé.

 C’est un hongrois qui a créé l’iridologie moderne, puis celà s’est développé dans les années 50 en France.

 Ludmilla de Bardo était grande et pratiquait l’iridologie. 

Elle a écrit un livre en 1989 avec son mari:

 Elle a suivi ma fille pendant plusieurs années.

Elle a par ailleurs mis au point toute une gamme de lait et de purée d’amande et de compléments alimentaires avec une grande finesse et conscience. 

 Ma fille avait son huile de foie de morue ( pas veg ) dans son biberon alterné avec huile d’onagre le soir.

Des sels calcaires pour les os, elle avait aussi son Lota pour rincer son nez régulièrement.

Je pratiquais les bougies Hopi pour la soulager si besoin.

 Ces bronchites chroniques ont cessé après une grande coqueluche en 2001 qui a été un peu comme une catharsis de tout ce qu’elle portait sur ces bronches.

 Nous étions séparés avec son père en 1999 à Prague et sûrement elle portait de gros chagrins.

Ce qui me peine aujourd’hui c’est qu’elle fume !

Pour la médecine chinoise , les poumons sont le logis des chagrins et des peines.

 Dans mon accompagnement je propose une méditation d’origine Taoiste qui consiste à sourire aux organes d’une certaine manière. Cette simple pratique bienveillante sur chacun d’eux permet facilement et à n’importe quel moment de prendre soin de soi.

 Ludmilla voulait que je travaille avec elle à l’époque pour développer sa gamme de compléments alimentaires et alimentaires.

 J’étais jeune maman, je voulais être comédienne.

 Ce n’était pas le moment et puis j’étais aussi en (grande) souffrance.

Belle rencontre.

J’ai des cousins qui par la suite ont eu des problèmes d’allergies au lait de vache  avec leurs enfants et à qui j’ai recommandé Ludmilla et qui ont été très contents.

 Aujourd’hui tout celà est plus accessible et connu peut-être.

 Avec notre déménagement à Prague en 1998, j’ai dû m’adapter à ce qui était encore très imprégné du communisme dans le life style.

 J’ai cherché pour trouver autre chose que des “ Brambora “ ( pomme de terre) et des carottes à manger.

 Il n’y avait pas de bio, juste une petite boutique cependant pas loin de mon appartement qui vendait des lentilles corail et quelques trucs alternatifs.

 Puis j’ai découvert en marchant une épicerie française où on pouvait trouver quelques légumes plus élaborés et du bon beurre. C’était l’équivalent des petites épiceries de quartier de Paris, là bas c’était considéré comme Fauchon. C’était assez cher pour la Tchéco.

 Je me souviens, les caissières fumaient encore à la caisse des supermarchés, c’était dingue et chouette en même temps. Elles dégageaient  une attitude nonchalante et  sèche avec une liberté à rattraper je suppose . (Sans parler du manque de conscience de l’impact de la fumée sur les végétaux…)

 Même au jardin d’enfant de ma fille, alors que les nounous les mettait devant la TV, avec du poivron rouge et du fromage et elles fumaient 🙁

 Nous n’avions ( ni n’avons ni n’aurons ) pas la TV mais je n’étais pas contre qu’elle la regarde car il s’agissait de “Krtek “la petite taupe du dessinateur Tchéque Zdenek Miler, un chef d’œuvre de beauté d’humour et de poésie.

 Nous avons par la suite acheté toutes les vidéos (  CD ?) que nous avons regardé ensemble avec ma seconde fille, en boucle, de façon presque ritualiste , au coin du feu dans notre maison des Cévennes.

 Donc dans mon accompagnement je propose à mes clients un guide avec des conseils alimentaires.

Je me base sur la chrononutrition qu’à mis au point le docteur Delabos qui je trouve est assez logique et cadrée ça me plait.

 Sans pour autant en suivre tous les principes avec les morphologies, les tailles, les besoins ect, elle me sert de trame sur laquelle je peux jouer mes envies.

 Une base à laquelle s’ajoutent toutes les expériences que j’ai eu via différentes approches alimentaires.

 Le tout c’est de se sentir LIBRE , d’apprendre et de désapprendre, d’expérimenter et de recommencer.

 J’accompagne dans ce sens. L’alimentation joue un rôle essentiel dans notre bien-être, la gestion du stress et de l’anxiété, sans parler du sommeil.

 “ You are what you eat ”

 Où “ Que ton alimentation soit ta meilleure médecine”  disait Hippocrate.

 D’autant plus dans notre mode de vie accélérée !

 Des petits réglages ont vu leur effet sur mes clients sans pour autant tout révolutionner.

Regain d’énergie, meilleure sommeil , temps pour soi et partage avec l’autre.

L’idée c’est d’accompagner en douceur vers l’écoute de soi, de ses besoins et  surtout de se faire plaisir.

 Après Prague ( et Londres) , de retour en France , autour de 2002 j’ai fait un stage Macrobiotique avec mon nouveau compagnon .

 

J’ai toujours eu une attirance nostalgique pour le Japon que je ne connais toujours pas de l’intérieur ! (mon grand rêve pourtant ) et la cuisine Macrobiotique à souvent ring a Bell.

 Nous avons eu la chance de rencontrer René Lévy, élève de George Ohsawa fondateur de la Macrobiotique en 1938. C’est René et George qui ont introduit le potimarron et la galette de riz en France

 Je me souviens que René Lévy avait un humour un peu pince-sans rire. 

Nous avions des cours magistraux et des cours de cuisine.

 Il y avait beaucoup de personnes qui venaient du monde entier dans son centre; des Etats Unis, d’Allemagne, d’Espagne, des personnes malades souvent du cancer ou autres et qui venaient se soigner grâce à la macrobiotique.

( et avec le riz complet et la galette de riz en particulier )

 René parlait de la macrobiotique comme une manière d’être , en partant de l’alimentation à la façon de s’habiller, de penser, de vivre.

 

Un art de vivre en somme. 

 Il était dur ( et tellement drôle) parfois avec des personnes en surpoids. 

Il disait que ce n’était pas des kilos qu’il fallait qu’elles perdent mais de litres…

 C’est vrai que le corps contient en 50 et 65% d’eau par rapport à notre masse et que le cerveau est l’organe qui en contient le plus. 

 J’ai étudié Masaru Emoto et ses recherches sur l’eau. Ses expériences scientifiques en ce sens permettent au septique d’appréhender ce qu’il avance.

 

https://www.youtube.com/watch?v=U3eQOMKdEcY

 Alors lorsqu’on considère que nous sommes fait d’eau et que cette eau réagit à tout, on devient plus conscient de ce que l’on dit, écoute comme musique, voit comme personne, habite comme environnement, mange, boit.

  J’ai par la suite travaillé avec l’eau et les messages véhiculés, en faisant mes fleurs” de Bach” avec la source de ma maison des Cévennes. Puis j’ai fait tout un parcours avec le son. Cf ici

 Pour en revenir à René, et comme tout est lié, c’est là que nous avons connu Missae une femme Japonaise venue du Japon avec sa fille.

 Elle voulait devenir chef macrobiotique après avoir été designer pour les vêtements de motos chez Yamaha à Tokyo.

 On a tellement ri ensemble lors des cours… Nous faisions la traduction Français /Anglais à Missae et Maria sa fille.

 René avait un peu le même humour que mon grand professeur de théâtre Jean Laurent cochet.

J’ai eu de la chance, je suis reconnaissante d’avoir rencontré ces grands hommes .

 “La flexibilité et la mobilité sont l’équilibre. Elles sont la vie. C’est pourquoi la cuisine macrobiotique s’inspire du yin et du yang pour faire de chaque préparation culinaire une exploration intéressante et amusante, autrement dit, une récréation.”

René Lévy

 

Nous avons appris beaucoup de choses, comment manger les navets avec une sauce au miso.

Comment faire des pâtés de sarrasin dans des bocaux cuits au bain marie, que l’on pouvait par ailleurs stocker pour l’hiver.

Comment “yanguiser” le sel avant de le mélanger au sésame toasté pour créer le Gomasio.

 Et surtout comment” laisser le ciel”, le mouvement d’en haut en employant tout son corps, couper les légumes, dans un lâcher prise total,  un peu comme pratiquer l’art du Katana.

 Celà me faisait vraiment penser à l’Aïkido que j’ai pratiqué quelques années à Paris.

 

Au début du séjour, nous avions tellement mal à la tête que nous dormions presque tout le temps, certainement dû au nettoyage, à la détox.

Mon compagnon déjà mince et “sec” est reparti tellement amaigri qu’on en riaient à gorge déployée dans la voiture.

 J’ai adoré René.

Nous avons appris un jour que son fils et ses amis avaient été “pris” en flagrant délit en train de manger des croissants et de boire du café avec leurs amis dans le village d’après. Tellement drôle.

 En réalité, aujourd’hui après ces expériences , je sais que tout est une question d’équilibre et de bonheur. C’est ce que je propose de découvrir et de vivre lors de mes accompagnements.

 On tombe vite dans les croyances et les dogmes et moi la première, ça mène à l’extrême ce n’est pas le but.

S’il y en a un, c’est d’être à l’écoute de soi, de s’aimer et de se connaître suffisamment pour mesurer le plaisir et la retenue.

 J’ai gardé pas mal de choses de la macrobiotique, le miso est un must have dans le frigidaire,

 le blanc ,le noir d’orge ou de riz. 

J’aime changer de marques, les goûter.

 C’est un véritable remède, pour les grippes, les mots de ventres, les gastros ou autres.

C’est comfy, rassurant, une cuillère à soupe avec de l’eau chaude, c’est tout.

Il peut aussi être ajouté à des plats cuisinés.

 Nous consommons des algues, très bonnes pour la santé. J’aime bien faire mon tartare d’algues .

 Je les mets dans les bols qu’à fait Missae au Japon et qu’elle nous a offerts lors de son passage chez nous dans le sud. J’adore ces bols, j’en ai 3.

 Elle nous a aussi apporté un rice cooker qu’on a utilisé jusqu’à ce qu’il rende l’âme.

C’était le Neuro Fuzzy® de Zojirushi. 

 Si vous voulez un vrai, bon Rice cooker prenez un Zojirushi , ils sont beaux et comme la matérialisation  d’un esprit issu du Shintoïsme .

 

C’était vraiment une présence dans la maison, on le programmait et le matin, l’odeur du riz nous réveillait.

On préparait les lunchs boxes des filles  qui partaient à l’école. Nous tenions à ce qu’elles mangent et qu’elles sentent notre amour dans leur assiette.

 Quand nous étions à Londres c’est chose assez courante d’avoir le choix d’apporter son lunch.

Puis quand nous sommes revenus en France dans le Sud, l’école permettait cela aussi.

Elles ont été nourries au bon grain.

 Petit à petit nous avons perdu de vue Missae, un jour au Japon peut-être….

 J’ai aussi eu ma phase “ Eat right 4 your type” du docteur Peter D’adamo qui consiste à manger certains aliments suivant son type de sang.

 Je dois dire que j’ai été surprise , nous avons suivi de façon très discipliné mon compagnon et moi lorsque nous habitions à Londres, le régime attribué à chaque type.

 Pas pratique quand on a pas le même blood type, les assiettes sont différentes ce qui n’est pas très convivial.

 Néanmoins, perte de poids, réel regain d’énergie ce qui fait vraiment la différence. 

 Aujourd’hui j’évite certains aliments qui je sais vont m’alourdir, ou me provoquer des douleurs dans les articulations ou que je ne vais pas digérer.

 Parfois je les mange en pleine conscience avec plaisir et tant pis pour le discomfort après.

 Equanimité.

 

C’est ce que j’essaye d’appliquer dans ma vie de tous les jours.

 C’est là ou les personnes qui viennent me voir vont.

 Lors de changements hormonaux chez les femmes au moment de la ménopause, il est aussi intéressant de faire les tests proposés dans le livre du dr Thierry Hertoghe:

 et d’ajuster son alimentation en fonction.

Les hommes ont aussi leur andropause et nous les oublions beaucoup je trouve.

Ils ont en eux une part féminine sacrément réprimée dans nos sociétés.

 Il y a eu aussi le régime Keto, mais là c’était un peu too much pour moi, ça n’a pas duré longtemps, même si j’ai compris et sentie le besoin du bon gras pour le cerveau.

 Donc avocats, saumons, sardines , beurre, œufs de mes poules, ghee que je fais moi-même, oléagineux ….font partie de ma diète et sont totalement associables à la trame Chrono.

 ( Nous pourrons aussi parler des jeûnes, des mono diètes de saison, des jeunes intermittents , des cures pour le foie et les reins et beaucoup d’autres choses.) cf ici

 A part ça, mon compagnon a été chef cuisinier à San Francisco, Berkeley, Prague (ou je l’ai rencontré) , Londres en parallèle de son métier d’acteur à l’époque.

 Donc je mange plutôt bien 😉 et j’aime aussi cuisiner, c’est un instant créatif.

 J’encourage autant que possible mes clients à manger chez eux, à cuisiner, à prendre ce temps pour eux.

 De plus, il fait son pain avec son levain et comme j’ai une intolérance au gluten , il me fait du pain d’épeautre 😉

 L’épeautre… un grand aliment aussi avec un grand A. cf ici

 PS: j’aime manger avec des baguettes et une cuillère en bois ,je trouve que c’est plus délicat pour les aliments. Bien sûr la fourchette et le couteau sont nécessaires, j’alterne selon ce que je mange.